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ENS EN GRÈVE

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étudiant.e.s, enseignant.e.s, chercheur.se.s et personnels en grève
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Tribune

C'est un fait que le gouvernement a de plus en plus de mal à nier : les mobilisations coagulent depuis le début du quinquennat.

À l’heure où le traitement médiatique cherche à diviser en minimisant la mobilisation et en mettant au premier plan la question des « violences », nous, étudiant.e.s des Écoles Normales Supérieures, sommes convaincu.e.s qu’une mobilisation large et solidaire est plus que jamais nécessaire. Seule la solidarité entre les différentes composantes du mouvement social est susceptible de faire basculer le rapport de force.

Nous sommes conscient.e.s que nous bénéficions, au sein des ENS, de conditions d'études privilégiées. Et pourtant, en tant qu’étudiant.e.s, nous avons été et demeurons en première ligne de la mobilisation. Il est en effet évident que la jeunesse subit déjà de plein fouet les conséquences de la précarisation des conditions d'enseignement et d'études, la loi Vidal n’étant que le prolongement d’une série de mesures allant dans ce sens. Nous qui nous destinons pour la plupart à une carrière dans l’enseignement supérieur et dans la recherche, nous constatons déjà les répercussions de cette logique sur l’enseignement secondaire et supérieur, que ce soit en termes de qualité et d’accès aux formations, ou en ce qui concerne les conditions de travail. Nos ami.e.s vacataires et professeur.e.s non titularisé.e.s sont là pour nous le rappeler. Dans un monde où l’enseignement et la recherche doivent être “rentables” pour exister, c’est le sens même de l’activité de chercheur.se.s et d’enseignant.e.s qui est remis en cause.

Plus largement, nous nous opposons à ce monde qui nous oblige à choisir entre précarité et chômage. C'est pourquoi nous affirmons haut et fort notre solidarité avec les autres secteurs et collectifs en lutte.

L'ampleur de la répression ainsi que le discours infantilisant du gouvernement illustrent son mépris pour le mouvement social. Ces provocations renforcent notre détermination à continuer la lutte.

Puisque seuls les intérêts économiques semblent entrer en compte, la grève représente un levier d’action décisif dont se saisissent actuellement de nombreux travailleur.se.s, notamment les cheminot.e.s. A l’image de celle des chômeur.se.s, étudiant.e.s et des précaires qui reste à inventer, nous nous proposons donc de créer notre propre grève reconductible. Puisque nous sommes dispersé.e.s dans nos formations en France et à l'étranger, que nous ne disposons pas de capacité de blocage économique, mais que le statut de fonctionnaire-stagiaire dont nous jouissons pour une grande majorité nous assure une rémunération mensuelle, nous avons décidé :

Cette initiative n’est pas exclusive mais vient compléter nos autres modes d’action. Nous continuons à être mobilisé.e.s aux côtés des autres salarié.e.s, précaires, chômeur.se.s et étudiant.e.s au sein de nos écoles respectives, de la coordination nationale étudiante et des autres collectifs en lutte.

Le collectif ENS en Grève

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